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L'ordre du jour , Prix Goncourt 2017

Éric Vuillard

Actes Sud

  • Conseillé par (Libraire)
    29 avril 2019

    Coup de coeur d'Evelyne

    Dans ce court roman historique, Vuillard nous narre, de manière tragi-comique, l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne, ce qu'on a coutume d'appeler l'Anschluss. Et c'est une histoire cent fois racontée et longuement racontée, mais Vuillard choisit la forme courte et en plus, il nous la raconte comme jamais : vous vous souvenez des villages en liesse sur le passage des chars, mais connaissiez vous les pannes d'essence qui retinrent l'armée allemande pendant 2 jours dans les campagnes autrichiennes ? Savez-vous que la foule en liesse poireauta tout ce temps et qu'on dû la rappeler car fatiguée d'attendre, elle était rentrée à la maison ? Historiquement, tout est vrai !
    Et c'est la grande force des romans de Vuillard : la véracité historique au service d'une autre facette de l'Histoire que celle que nous présentent les manuels ! Et Vuillard, c'est aussi un style ! Un grand bonheur de lecture !


  • Conseillé par (Libraire)
    6 décembre 2017

    L'ordre du jour en ce fameux 20 Février 1933 est avant tout de trouver des "fonds"!
    Le parti nazi a besoin d'argent !
    Nous sommes à la veille de l'Anschluss et des accords de Munich ...
    24 hommes, prêtres de la grande industrie allemande se réunissent. Il est question de mettre la main au portefeuille !
    Après il s'agit surtout de rencontres déterminantes et de l'attitude de ces hommes-politiques : aveuglement, manque de courage, ignorance ...?
    Eric Vuillard fait preuve ici d'une sagacité étonnante et son récit n'en est que plus remarquable !

    A lire de toute urgence !!


  • Conseillé par
    1 décembre 2017

    1939-1945

    De l’auteur, j’avais abandonné 14 juillet : trop de détails inutiles sans vrai narration à mon goût. Mais devant les avis unanimes sur ce Prix, j’ai fait un effort.

    J’ai été agréablement surprise : il n’y a pas d’accumulation de détails et une vraie narration.

    Bon, les chapitres n’ont pas vraiment de liens les uns avec les autres, si ce n’est le récit de l’Anschluss.

    J’ai aimé que me soient contés ces détails de l’Histoire avec un vocabulaire hétéroclite, mélange de mots inusités et de langue plus vulgaire.

    L’auteur a même réussi à me faire sourire, parfois.

    Pourtant, en refermant le roman, je suis étonnée qu’il ai reçu ce Prix là particulièrement. De tous les précédents Prix Goncourt que j’ai lu, j’ai trouvé dans leurs pages un vrai souffle épique, un Roman à la française dans le plus pur style classique. Rien de tel dans ces pages.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des panzers tous en panne quelques kilomètres après la frontière autrichienne.

    Quelques citations :

    « C’est curieux comme jusqu’au bout les tyrans les plus convaincus respectent vaguement les formes (…) tandis qu’ils roulent ouvertement par-dessus tous les usages. On dirait que la puissance ne leur suffit pas, et qu’ils prennent un plaisir supplémentaire à forcer leurs ennemis d’accomplir, une dernière fois, en leur faveur, les rituels du pouvoir qu’ils sont en train d’abattre. » (p.47)

    « tant les préjugés sont tenaces, même parmi les plus profonds destructeurs de la société. » (p.54)

    « Et ce qui étonne dans cette guerre, c’est la réussite inouïe du culot, dont on doit retenir une chose : le monde cède au bluff. » (p.71)