Le vin de l'Auxois

Pour que nos richesses passées ne restent pas ignorées dans le tourbillon rapide de notre vie moderne de progrès et de spécialisation, Loïc ABRIC, amoureux de la vallée de l'Ozerain, interpelle son lecteur sur la dégradation rapide d'une mémoire récente. Médecin humaniste, il aimerait que ce beau et riche pays d' Auxois retrouvât la générosité de sa vie passée. Il sait que, depuis des temps immémoriaux, le seuil de Bourgogne en Haut-Auxois fait communiquer le Bassin Parisien ouvert sur la Manche et le Bassin Rhodanien ouvert sur la Méditerranée. Il sait bien aussi que ce seuil est traversé de plus en plus vite grâce aux progrès des déplacements sur routes, sur voies ferrées ou sur le canal.
Son travail s'adresse à tous ceux qui veulent vivre, apprendre et aimer à un rythme humain. L'idée d'une différence ou d'un laisser mourir de notre mémoire le révolte. Comme Virgile il pense que: « le temps emporte tout, la mémoire comme le reste »... Nos maisons, ici, sont des maisons de vignerons. Sans vigne, ces maisons ne peuvent plus vivre. Elles ont perdu leur éclat, leur fierté, la cave est abandonnée, le cellier est devenu garage. Nos chauds coteaux ouverts à l'Orient sont abandonnés à l'herbe et aux animaux d'embouche. Puisse l'Auxois retrouver son ancien et heureux équilibre entre toutes les productions qui font le bonheur des hommes.

Docteur André MONTENOT, Président du Syndicat d'initiative.