La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h à 19h.

28-30 rue aux Cordiers
71400  Autun 

03 85 52 07 32

autunlibrairie@gmail.com

« Extrême » ?, Identités partisanes et stigmatisation des gauches en Europe (XVIIIe-XXe siècle)
EAN13
9782753568754
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

« Extrême » ?

Identités partisanes et stigmatisation des gauches en Europe (XVIIIe-XXe siècle)

Presses universitaires de Rennes

Histoire

Indisponible

Autre version disponible

En inventant la droite et la gauche comme forme de positionnement politique,
la Révolution française voit poindre, aux confins d’un échiquier ainsi
redéfini dès la fin de 1789, des formes de radicalité qui ont contribué à
rendre le débat plus tendu. En même temps que la politique naît une forme d’«
extrémisme » à droite comme à gauche, qui se caractérise par une grande
attention théorique tout autant que par des pratiques de rupture avec le débat
supposé plus calme des Assemblées. Les actes de ce colloque se proposent
d’interroger la notion d’« extrême » depuis son apparition dans le débat
révolutionnaire jusqu’à ses plus récentes manifestations, en France ou en
Italie par exemple, où une gauche radicale a pu se manifester et continue
d’exister sous différentes formes. Ce sont de multiples facettes de cette
réalité mouvante qui sont ici proposées et étudiées. Qu’en est-il d’une
définition précise de l’« extrême » ? Est-ce une posture idéologique
revendiquée dans une Assemblée représentative ? Ou bien, de par sa radicalité,
ne peut-elle se déclarer que dans un espace autre, celui de la militance, de
la société civile et de l’action sociale ? Est-elle une réalité homogène ou
bien à son tour traversée de nuances, voire d’oppositions qui la divisent ? Ne
serait-elle pas plutôt une réalité et un mot imposés par ses détracteurs
inquiets ou agressifs, sous la forme d’un stigmate visant à décrédibiliser
depuis deux cents ans ceux dont la politique est dite d’« extrême gauche » ? «
Extrême » devient alors un stigmate qui permet de ranger sous un même mot le
terroriste, le partageux, la pétroleuse, ou le militant syndical trop actif.
Qu’en est-il des acteurs de cette radicalité de gauche ? Qu’en est-il des
systèmes de représentations qui, depuis plus de deux cents ans, tentent de la
marginaliser au nom d’une politique du bon sens, au nom d’un centre modéré
rejetant à sa périphérie celles et ceux qui sont considérés comme des dangers
pour l’ordre public et social ? Il s’agit ici d’ouvrir des pistes pour
inscrire dans l’histoire du politique cette réalité de la gauche « extrême »,
ces combats d’images, ces luttes de mots, autour d’une pensée et d’une
pratique de gauche dont on essaie de savoir si elle est « extrême » parce que
décalée par des discours dominants faisant de la modération l’objet de l’ordre
politique.
S'identifier pour envoyer des commentaires.