- EAN13
- 9782283031582
- Éditeur
- Buchet Chastel
- Date de publication
- 12/04/2018
- Collection
- Les auteurs de ma vie
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Buchet-Chastel 14,00
Dans la vie d'un lecteur, certains auteurs occupent une place à part :
lectures inaugurales, compagnons de tous les jours, sources auxquelles on
revient. La collection « Les auteurs de ma vie » invite de grands écrivains
contemporains à partager leur admiration pour un classique dont la lecture a
particulièrement compté pour eux. « Avec qui aurais-je envie de m'asseoir à
la table d'un café (d'un glacier) et de bavarder tranquillement ? Pas avec
Balzac, de peur qu'il ne me lise le caractère des passants d'après les bosses
de leur crâne ; ni avec Flaubert, par crainte d'être assommé par ses gueulades
contre les bourgeois ; ni avec Tolstoï, qui me reprocherait de perdre mon
temps au lieu de travailler à mon perfectionnement spirituel. Devant
Baudelaire je me sentirais un imbécile. Proust serait trop intimidant,
Dostoïevski trop encombrant. Reste Stendhal, parce que, avec lui, je ne
saurais même pas que je suis assis auprès de quelqu'un qui fait les plus beaux
livres du monde. On parlerait Italie, on parlerait musique, on comparerait le
dôme du Panthéon et la coupole de Saint-Pierre ; et seulement, en me levant,
je découvrirais qu'il a écrit Le Rouge et le Noir. »
lectures inaugurales, compagnons de tous les jours, sources auxquelles on
revient. La collection « Les auteurs de ma vie » invite de grands écrivains
contemporains à partager leur admiration pour un classique dont la lecture a
particulièrement compté pour eux. « Avec qui aurais-je envie de m'asseoir à
la table d'un café (d'un glacier) et de bavarder tranquillement ? Pas avec
Balzac, de peur qu'il ne me lise le caractère des passants d'après les bosses
de leur crâne ; ni avec Flaubert, par crainte d'être assommé par ses gueulades
contre les bourgeois ; ni avec Tolstoï, qui me reprocherait de perdre mon
temps au lieu de travailler à mon perfectionnement spirituel. Devant
Baudelaire je me sentirais un imbécile. Proust serait trop intimidant,
Dostoïevski trop encombrant. Reste Stendhal, parce que, avec lui, je ne
saurais même pas que je suis assis auprès de quelqu'un qui fait les plus beaux
livres du monde. On parlerait Italie, on parlerait musique, on comparerait le
dôme du Panthéon et la coupole de Saint-Pierre ; et seulement, en me levant,
je découvrirais qu'il a écrit Le Rouge et le Noir. »
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