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En Amérique
EAN13
9782246811510
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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En Amérique

Grasset

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Voici près de vingt ans, Laurent Chalumeau laissait l’Amérique dans un drôle
d’état, entre jubilation rock et gueule de bois, dans un livre qui
s’intitulait Fuck et avait fait un peu parler de lui. Celui-ci pourrait en
être la face B, comme dans les vinyles d’antan ; il aurait pu aussi s’appeler
Fuck II : le retour. Retour aux sources (« toute la musique qu’il aime-eu… »)
; retour, après un détour par le détournement du polar à la française, au pays
d’élection, l’Amérique fantasmée – c’est-à-dire la vraie –, celle
qu’inventèrent Robert Johnson, Chuck Berry, Elvis, Dylan, les Stones et
quelques autres encore… Retour enfin sur vingt ans de carrière journalistique.
Car avant de s’occuper de siffleurs, d’arnaqueurs et autres mecs sympas du
même acabit, Laurent Chalumeau fut, d’abord et surtout, grand défricheur et
déchiffreur de l’Amérique rock. En témoigne aujourd’hui cette « playlist » de
textes vintage, publiés à la fin du siècle dernier dans des magazines comme
Rock & Folk ou l’Echo des savanes. On croise, dans ce texte aux allures de
Route 66 sentimentale rythmée par une langue toute en riffs, des rappeurs
mythomanes, des guitar heros accros à l’héro, des joueurs de billard
rabelaisiens, des fantômes vaudous et des Navajos ravagés, Tom Waits et Bruce
Springsteen, Lou Reed et Jerry Lee Lewis, des vallées de larmes blues et des
monuments du « wok’n’woll » mangés aux mythes, enfin le Diable et sa musique,
bande-son imparable dans laquelle chacun se reconnaîtra. « Il y a des regards
étriqueurs, qui rendent tout ce qu’ils voient mesquin, courant. C’est le point
de vue le plus répandu, celui de l’impuissance et de l’amertume, écrit
Virginie Despentes dans sa préface. Et puis à l’inverse il y a la prose rock :
le cinémascope, le grand format, le long travelling, le gros plan chiadé,
l’éclairage sublimant. Une façon d’envisager les choses qui ne craint ni la
générosité, ni l’enthousiasme. Méticuleux travail de cross-over, brutal autant
que sensible. Il a fallu abattre quelques cloisons, entre la littérature, le
sport, le sexe, le cinéma, l’urbanisme, la politique et les musiques, pour
donner aux sujets l’ampleur qu’ils méritaient. »
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