- EAN13
- 9782213667072
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 24/08/2011
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Fayard 19,20
J’avais été renvoyé de je ne sais plus combien d’écoles et mes parents avaient
décidé de me faire passer un an en Angleterre. Pour apprendre la langue ou
pour me calmer ? Un an ! J’en avais quinze. Un âge où on croit tout savoir et
où on se trompe beaucoup. Me suis-je trompé à propose de Candice ? Elle
voulait jouer les grandes sœurs, quand j’aurais aimé jouer les adultes. Elle
m’appelait son "most seducting tennis player" et me disait que j’étais jeune,
mais d’une façon qui semblait signifier qu’elle trouvait ça dommage. Puis un
jour elle a accepté que je sois un homme. J’ai cru au bonheur sans comprendre
que j’en prenais pour quarante ans de nostalgie. Je voulais grandir ; je
vieillissais. J’ai laissé mon enfance de l’autre côté de la Manche au fond
d’un bol de céréales au miel baptisées Sugar puffs. Peut-être me serais-je
méfié si j’avais su que le mot "seducting" n’a jamais existé dans la langue de
Shakespeare. Mais au départ je ne comprenais pas beaucoup mieux l’Anglais que
les femmes. J’étais là pour apprendre… François Cérésa rejoue L'été 42 autour
des courts de tennis de l'île de Man, où le jeune frenchy découvre une façon
bien anglaise de s'encanailler, et universelle de s'émouvoir...
décidé de me faire passer un an en Angleterre. Pour apprendre la langue ou
pour me calmer ? Un an ! J’en avais quinze. Un âge où on croit tout savoir et
où on se trompe beaucoup. Me suis-je trompé à propose de Candice ? Elle
voulait jouer les grandes sœurs, quand j’aurais aimé jouer les adultes. Elle
m’appelait son "most seducting tennis player" et me disait que j’étais jeune,
mais d’une façon qui semblait signifier qu’elle trouvait ça dommage. Puis un
jour elle a accepté que je sois un homme. J’ai cru au bonheur sans comprendre
que j’en prenais pour quarante ans de nostalgie. Je voulais grandir ; je
vieillissais. J’ai laissé mon enfance de l’autre côté de la Manche au fond
d’un bol de céréales au miel baptisées Sugar puffs. Peut-être me serais-je
méfié si j’avais su que le mot "seducting" n’a jamais existé dans la langue de
Shakespeare. Mais au départ je ne comprenais pas beaucoup mieux l’Anglais que
les femmes. J’étais là pour apprendre… François Cérésa rejoue L'été 42 autour
des courts de tennis de l'île de Man, où le jeune frenchy découvre une façon
bien anglaise de s'encanailler, et universelle de s'émouvoir...
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