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Ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue, De la pharmacologie
EAN13
9782081254602
Éditeur
Flammarion
Date de publication
Collection
Bibliothèque des savoirs
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue

De la pharmacologie

Flammarion

Bibliothèque des savoirs

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Qu’on l’admette ou qu’on le dénie, chacun sent bien qu’à présent l’avenir de
la vie terrestre se trouve mis en jeu dans une urgence inouïe. Et chacun sait
que, depuis la séquence historique qui s’est engagée en 2007 et qui paraît
avoir déclenché ce qu’on appellerait en physique nucléaire une réaction en
chaîne, chaque pas compte et semble se surcharger systémiquement de
conséquences très difficilement réversibles – sinon absolument irréversibles.
Cette crise est sans précédent d’abord en cela. Si krisis signifie bien et
d’abord décision, elle est critique comme jamais : elle révèle que le destin
humain – qui est un destin inéluctablement technique et technologique – est
pharmacologique au sens où, en grec, le pharmakon est à la fois le remède et
le poison. Le pharmakon est à la fois ce qui permet de prendre soin et ce dont
il faut prendre soin – au sens où il faut y faire attention : c’est une
puissance curative dans la mesure et la démesure où c’est une puissance
destructrice. Tel est aussi le feu dans la mythologie grecque. Devenu
technologie industrielle, le pharmakon est de nos jours hégémoniquement
contrôlé par l’économie, c’est-à-dire par le marketing, et c’est une calamité.
Cet état de fait, qui a installé une économie de l’incurie génératrice d’une
bêtise systémique, signifie que la question du soin – que l’on appelle aussi
le care – est une affaire d’économie politique, et non seulement d’éthique.
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