- EAN13
- 9782251907659
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 17/05/2018
- Collection
- Collection Japon
- Langue
- français
- Langue d'origine
- japonais
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Essais sur l’histoire de la pensée politique au Japon
Maruyama Masao
Les Belles Lettres
Collection Japon
Autre version disponible
L’histoire japonaise, son histoire intellectuelle en particulier, sont trop
souvent coupées de l’histoire mondiale. Parfois un nom fait recette, le temps
d’une mode : Mishima, Nishida, le haiku, le « MA », le Zen, mais on ne
discerne aucune continuité, aucune évolution. Maruyama Masao montre ici
magistralement que la pensée japonaise ne constitue pas un domaine à part.
Loin des habituels discours sur une quelconque spécificité japonaise, il
cherche au contraire à faire entrer l’histoire intellectuelle de son pays en
résonance avec celle de l’Europe. Avec lui, « l’esprit oriental » renoue avec
la modernité. Il montre en effet comment le Japon a connu depuis le XVIIe
siècle un itinéraire intellectuel qui l’a mené à une conscience historique du
monde, même si cette modernité japonaise déboucha un temps sur les drames que
l’on connaît. La fresque de Maruyama, où sociologues allemands et philosophes
néokantiens côtoient les grands noms du néoconfucianisme, où Hegel voisine
avec Ogyû Sorai et Motoori Norinaga, aide à comprendre pourquoi, en plein XXe
siècle, « coexistaient activement une technologie capable de construire des
navires de guerre parmi les meilleurs du monde, et le mythe national voulant
que les souverains suprêmes du Japon fussent choisis pour l’éternité des temps
par un oracle de la déesse Amaterasu ».
souvent coupées de l’histoire mondiale. Parfois un nom fait recette, le temps
d’une mode : Mishima, Nishida, le haiku, le « MA », le Zen, mais on ne
discerne aucune continuité, aucune évolution. Maruyama Masao montre ici
magistralement que la pensée japonaise ne constitue pas un domaine à part.
Loin des habituels discours sur une quelconque spécificité japonaise, il
cherche au contraire à faire entrer l’histoire intellectuelle de son pays en
résonance avec celle de l’Europe. Avec lui, « l’esprit oriental » renoue avec
la modernité. Il montre en effet comment le Japon a connu depuis le XVIIe
siècle un itinéraire intellectuel qui l’a mené à une conscience historique du
monde, même si cette modernité japonaise déboucha un temps sur les drames que
l’on connaît. La fresque de Maruyama, où sociologues allemands et philosophes
néokantiens côtoient les grands noms du néoconfucianisme, où Hegel voisine
avec Ogyû Sorai et Motoori Norinaga, aide à comprendre pourquoi, en plein XXe
siècle, « coexistaient activement une technologie capable de construire des
navires de guerre parmi les meilleurs du monde, et le mythe national voulant
que les souverains suprêmes du Japon fussent choisis pour l’éternité des temps
par un oracle de la déesse Amaterasu ».
S'identifier pour envoyer des commentaires.