Vraiment à mettre dans toutes les mains !
IDISS est le prénom de la grand-mère de Robert. Par cette BD, Franck a repris le roman de Robert et s’est associé à Fred Bernard pour faire revivre cet hommage dans ce roman graphique si éclatant pour une femme chère à son cœur mais au destin particulier.
Bessarabie est une province actuellement située au bord de la Mer Noire entre la Roumanie et la Moldavie, qui à l’époque de la naissance d’IDISS est sous domination russe depuis le début du 19è siècle. Bénéficiant d’un statut particulier, la communauté juive y vit à l’abri des persécutions russes de l’époque. Seulement, vers 1840, la situation se dégrade et de nouveau la population subit le rejet et l’injustice.
Au cœur d’un SHTETEL (bourgade juive d’Europe Centrale), IDISS, jeune et belle, s’occupe de ses deux enfants et des parents de son mari, parti à la guerre défendre le tzar, et pour vivre vend ses broderies. Autant dire que la misère est criante et pourtant les couleurs douces et vives sont présentes pour rendre compte de la confiance que tous ont en leur pays et communauté.
(Voir photos et vidéo sur le blog)
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Un très beau livre jeunesse
Tout savoir sur l’Art est un documentaire à feuilleter avec ses enfants ou petits-enfants placés juste à côté ou alors sur les genoux pour leur faire découvrir cette notion si abstraite qu’est l’Art.
Quarante questions sont traitées sur une double page. De « Qu’est-ce qu’un mouvement en art ? » à « Pourquoi chercher à choquer » en passant par » Comment tromper l’œil ?« , Tout savoir sur l’Art propose une vision non exhaustive mais pédagogique et documentée de cette notion si subjective et controversée.
La présentation est particulièrement soignée : Après la question, vient un ou deux chapitres qui apportent la réponse. Elle est complétée par des illustrations (photographies ou dessins), des écrits courts aux graphies différentes ou des bulles de BD. (Voir les photos ci dessous)
Évidemment, certaines notions sont plus faciles à traiter comme par exemple, les différentes techniques de peinture. D’autres, permettent une réflexion à étudier selon l’expérience partagée.
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Beaucoup de plaisir à lire Passé Composé
Passé composé écrit par Anne Sinclair raconte ses mémoires à la fois professionnelles et privées, du moins, comme elle l’explique, dans le prologue, avec sincérité et justesse et non exhaustivité. En effet, il ne s’agit nullement de sombrer dans les révélations que le buzz médiatique actuel recherche à tous prix, mais de raconter le destin hors-norme d’une femme hors du commun !
Issue de la haute bourgeoisie progressive du 16ème arrondissement de Paris, Anne Sinclair décrit une jeunesse dorée, choyée et même adulée notamment par un père qui la surnomme Toute-Petite. Pendant son adolescence, elle croise Véronique Samson ou Jacques Chaban-Delmas et tant d’autres, entre New-York et Cannes en passant, évidemment, par Paris.
Anne Sinclair raconte sa volonté de faire du journalisme dans un monde plutôt réputé pour être fermé aux femmes. La télévision lui offre l’occasion de devenir l’égérie des dimanches soirs avec 7 sur 7 de 1984 à 1997.
Elle livre ainsi une photographie des médias sur plus de trente-cinq ans : leurs transformations au fil du temps, l’introduction du privé, de TF1 à Berlusconi, l’évolution politique de la France, ses conditions de travail mais aussi ses regrets dont ceux d’avoir laissé à sa mère ou à d’autres, le soin de s’occuper de ses deux fils lorsqu’ils étaient petits.
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Histoire familiale
Au pays de Longwy, en Lorraine, Agnès Signani présente l’histoire d’une famille tout au long du XXè siècle. En fait, il s’agit d’un récit autobiographique puisque « l’instit » est la mère de l’auteure. Le lecteur l’apprend vers la fin.
Ainsi, pour Geneviève, le destin ne l’a pas épargnée ! Malgré une petite enfance heureuse, tout s’effondre avec le décès de sa mère puis avec celui de son père !
Heureusement, elle n’a pas vécu de placements successifs car elle est recueillie par son oncle et sa tante. Très absorbés par leur café de village et même si les marques d’affection sont rares, ils ont su créer une atmosphère qui va lui permettre de se consacrer à ses études et devenir à son tour, passeuse de savoirs.
Adulte sérieuse et travailleuse, Geneviève le prouve tous les jours dans sa façon de concevoir son métier mais aussi avec son amour pour Jean.
Ensemble, leur famille s’épanouit. Marie est leur première fille. Six années la séparent de sa cadette, Annie, surnommée Rastapoil par son père. Entre, il y a Mireille qui essaye de se distinguer souvent par des colères incontrôlées.
Le récit prend racine dans ce bout de Lorraine coincée par les frontières luxembourgeoise et belge. Sur ordres de Louis XIV, Vauban y a construit un fort défensif. Les Hauts-Fourneaux ont entaché le ciel de leurs fumées crasseuses jusqu’en 1976. Mais le canton produit aussi encore de magnifiques émaux que Louis Majorelle a mis en lumière dans les vitraux du siège des aciéries.
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Je le recommande
La plongée dans le passé de Marie-Louise Begue dite Malou est présentée par Alice Casado dans son récit Sois la bienvenue. Seulement, celui-ci n’est pas ordinaire puisque cette jeune fille confiée à l’Assistance Publique dès l’âge de 5 ans va associer brièvement son parcours à celui du poète René Char.
Marcelle Reine Begue, matricule 505 née le 21 mai 1933 à la Maison des Mères d’Avignon, fille de Malou né de père inconnu va remonter sa filiation avec l’aide de sa petite-fille, la narratrice. Un test ADN vient confirmer ce que la rumeur familiale évoquait : René Char est le père de Marcelle.
Alice Casado associe ses études à son enquête et remonte les fils de son histoire familiale à partir de recherches et courriers divers. Elle détaille ce qu’était la réalité crue des enfants confiés à l’Assistance publique au début du XXè siècle.
L’absence d’éducation dans les relations de Malou et son Inspecteur montre un pouvoir paternaliste où les enfants assistés ont a-priori tous les tords. Les enfants sont maltraités par la brutalité des rouages administratifs mais aussi par les relations avec les familles sans qu’un véritable contrôle s’établisse. De plus, dans leur treizième année, l’enfant devient corvéable à merci jusqu’à sa majorité.
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