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Le Voyageur enchanté. Précédé de Le raconteur
EAN13
9782743622770
ISBN
978-2-7436-2277-0
Éditeur
Rivages
Date de publication
Collection
LITTERATURE RUS
Nombre de pages
272
Dimensions
16,9 x 11 x 1,8 cm
Poids
164 g
Langue
français
Langue d'origine
russe
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Le Voyageur enchanté. Précédé de Le raconteur

Traduit par

Rivages

Litterature Rus

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Ce volume réunit pour la première fois le récit de l'écrivain russe Nicolas Leskov (1831-1895), Le Voyageur enchanté, et Le Narrateur : réflexions sur l'œuvre de Nicolas Leskov, l'article que Walter Benjamin lui a consacré en 1936, l'un de ses textes les plus importants. Leur compréhension s'en trouve mutuellement enrichie.
Ivan Sévérianitch Flaguine, colosse en habit de moine, traverse le lac Ladoga et raconte à ses compagnons les aventures qui l'ont amené à s'engager dans les ordres...
Walter Benjamin voyait en Leskov l'une des dernières figures de cet art de raconter, appelé à disparaître. Il explore ici le sens et le destin de l'art immémorial du récit, dont la modernité entraînerait la fin. Le thème du déclin de l'expérience qu'accompagne l'effacement de la narration est au cœur de sa philosophie. Que signifie raconter une histoire ? Pourquoi cela devient-il si rare, si difficile ? Préserver le fil de la tradition du récit, n'est-ce pas résister à l'appauvrissement progressif de l'existence ? Telles sont les interrogations qui guident le texte de Benjamin, à la recherche d'une essence de l'art de raconter, en deçà des formes et des genres littéraires institués.
« L'art de raconter touche à son terme. De plus en plus rarement nous rencontrons des gens qui savent raconter quelque chose, au sens propre du terme. De plus en plus souvent un embarras se fait sentir à la ronde, lorsqu'on exprime le souhait d'entendre quelqu'un raconter une histoire. Tout se passe comme si une faculté qui semblait nous être inaliénable, évidente entre toutes, nous était désormais retirée. Je veux parler de la faculté d'échanger des expériences. »
L'étude de Benjamin s'étend certes bien au-delà du récit de Leskov, et c'est pourquoi sa portée en est si grande. Elle y reste pourtant profondément ancrée et l'on ne peut que mieux en saisir la richesse en ne la séparant pas de son point de départ.
Quant au récit de Leskov, il vaut d'être lu et redécouvert à la lumière des analyses de Benjamin, mais également pour lui-même, pour sa singularité, l'expression profonde de la civilisation russe, sa tonalité ancestrale, « à la frontière du conte et de l'histoire vraie », comme le disait Gorki ; dans des termes dont Benjamin s'inspire d'ailleurs pour conduire son analyse.
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