- EAN13
- 9782246836490
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 17/01/2024
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Grasset 16,00
Marie Rafalovitch a 14 ans lorsque, le 25 juillet 1944, elle est arrêtée à
Toulouse, trois semaines avant la libération de la ville. Elle ne connaît
presque rien des origines de sa famille : c’est sa déportation qui lui apprend
qu’elle est juive, et que ce mot la condamne.
Elle a été arrêtée sans ses parents ni son frère : elle est la seule
adolescente livrée à elle-même dans un convoi de mères et d’enfants déporté
vers Ravensbrück, puis Bergen-Belsen. Au camp, Marie découvre les
humiliations, l’épuisement, les expériences menées sur le corps des déportées,
la mise à mort pour un regard ou pour un geste. Elle apprend l’âpreté des
relations qui se nouent entre les êtres lorsqu’ils sont réduits à rien. Elle
tient, en dépit de tout. Jamais elle ne pense à la vie qu’elle a laissée,
jamais non plus elle ne croit à sa propre mort.
A son retour, comme bien d’autres, Marie se tait. Personne ne songe à écouter
les rescapés juifs. Surtout elle a survécu, quand la Shoah a emporté la quasi-
totalité des familles polonaises de ses deux parents : de quoi devrait-elle se
plaindre ? Des années plus tard, on invite Marie à témoigner. Elle prend la
parole. Va dans les écoles à la rencontre des élèves. Elle sait désormais
qu’il est impossible de dire, et impossible de se taire.
Aujourd’hui, accompagnée par Marion Cocquet, Marie livre ces pages sobres et
inoubliables, dans l’espoir que la Shoah ne devienne pas, ou pas trop vite,
une page d’histoire parmi d’autres – aussi lointaine, dit-elle, que la guerre
de Cent ans…
Toulouse, trois semaines avant la libération de la ville. Elle ne connaît
presque rien des origines de sa famille : c’est sa déportation qui lui apprend
qu’elle est juive, et que ce mot la condamne.
Elle a été arrêtée sans ses parents ni son frère : elle est la seule
adolescente livrée à elle-même dans un convoi de mères et d’enfants déporté
vers Ravensbrück, puis Bergen-Belsen. Au camp, Marie découvre les
humiliations, l’épuisement, les expériences menées sur le corps des déportées,
la mise à mort pour un regard ou pour un geste. Elle apprend l’âpreté des
relations qui se nouent entre les êtres lorsqu’ils sont réduits à rien. Elle
tient, en dépit de tout. Jamais elle ne pense à la vie qu’elle a laissée,
jamais non plus elle ne croit à sa propre mort.
A son retour, comme bien d’autres, Marie se tait. Personne ne songe à écouter
les rescapés juifs. Surtout elle a survécu, quand la Shoah a emporté la quasi-
totalité des familles polonaises de ses deux parents : de quoi devrait-elle se
plaindre ? Des années plus tard, on invite Marie à témoigner. Elle prend la
parole. Va dans les écoles à la rencontre des élèves. Elle sait désormais
qu’il est impossible de dire, et impossible de se taire.
Aujourd’hui, accompagnée par Marion Cocquet, Marie livre ces pages sobres et
inoubliables, dans l’espoir que la Shoah ne devienne pas, ou pas trop vite,
une page d’histoire parmi d’autres – aussi lointaine, dit-elle, que la guerre
de Cent ans…
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