LIRE SOUS LES TILLEULS 2021 C'est le 26 juin de 10h à 18h, et c'est gratuit !
Aurélien Bellanger : une des grandes voix du roman contemporain français
Si vous vous réveillez en écoutant France Culture, vous entendez souvent la voix d'Aurélien Bellanger qui y tient chronique, commentant l'actualité d'un point de vue littéraire. Par ailleurs, ce philosophe de formation aime le vélo et écrit des romans où il explore notre société (d'un point de vue quasi géographique souvent !)
Une des grandes voix du roman français contemporain !
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LIRE SOUS LES TILLEULS 2021
C'est le 26 juin de 10h à 18h, et c'est gratuit !
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Aurélien Bellanger : une des grandes voix du roman contemporain français
- Bernard Morot-Gaudry : Autun et ses mystères
- Bouzerolles-Cardot : Autun en image pendant le 1er confinement
- Bulliot, correspondance familiale
- Christel Mouchard, biographe des aventurières
- Didier Cornaille, celui qu'on ne présente plus !
- Elisabeth Brami, une auteure Jeunesse majeure !
- Ian Manook : du polar, mais pas que !
- Jean Perrin, Morvandelles randonnées
- Jean-Pierre Vaude : un Autunois aux talents éclectiques
- Jean Pruvost : le lexicologue fou !
- Ludivine Bantigny ou la Commune, hier et aujourd'hui
- Lyliane Mosca et les nourrices morvandelles
- Marcel Dorigny : un historien face à l'esclavage
- Marie Sellier ou l'art pour les enfants
- Maud Simonnot, écrivaine et historienne qui nous parlera roman et Histoire
- Monseigneur Benoit Rivière : évêque d'Autun
- Renaud Van Ruymebeke : le juge qui témoigne pour l'Histoire
- Roselyne Guilloux : l'art de la haute pédagogie !
- Thomas Scotto, l'auteur Jeunesse qui monte, qui monte, qui monte...
- Mathieu Sapin : trublion de la BD
- Eric Fouassier, le nouveau maître du polar historique français
- Dominique Missika : éditrice d'Histoire et biographe
- Christian Sapin : un érudit au service de la cathédrale d'Autun
- Jeanne Bem : une spécialiste de Flaubert se cache à Autun
- Les éditions 26/22 : jeune maison d'édition morvandelle !
- Atchoum et Chaussette, pour les petits
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«Quand Guillaume Erner m'a appelé pour me proposer d'écrire une chronique quotidienne dans "Les Matins" de France Culture, j'ai dû raccrocher en catastrophe : ma fille menaçait d'avaler un Playmobil. On s'est cependant rappelés très vite, et quelques jours plus tard, je lisais à l'antenne ma première chronique. Jamais texte n'avait été relu avec autant de soin, de minutie et de délicatesse - et prononcé de façon plus hachée, avec une bouche trop sèche et un cœur trop rapide. On ne réalise pas, avant d'avoir à parler dans un micro, à quel point
trois minutes peuvent être longues. Et à quel point, aussi, on les aimera passionnément. J'étais censé, à l'origine, passer la dernière semaine d'août à dévaler les Alpes du col de la Croix-de-Fer à Nice en passant par l'Izoard. Aucun regret, évidemment, et d'ailleurs les sensations seraient très similaires, notamment quand je m'adonnerais à l'un de mes exercices favoris, la description de paysages : l'écriture d'une chronique prend à peu près le temps qu'il faut pour escalader un col. Tout le jeu, je crois, c'est de varier les perspectives tout en tenant
solidement son itinéraire - le principe de la route en lacets, avant la grande descente du direct. On ne sait jamais, au début, ce qu'on va dire. On sent, pourtant, dès la première phrase, si cela sera facile ou difficile, fluide ou interloqué. C'est comme une toute petite onde, au début, qui va progressivement grandir, ou se rapetisser - les deux phénomènes sont inquiétants à leur manière. C'est là tout le charme de l'exercice : ne jamais savoir ce qu'on dira, ni comment on le dira. Tenter quelque chose, et puis recommencer - lier son écriture au cycle
infini des jours. Écrire comme on se réveille ou comme on s'endort : c'est un privilège rare. Est-ce pour cela que j'ai voulu donner à ces chroniques une forme un peu universelle, et tenter de passer d'un ressenti personnel à une définition collective du temps - passer de la chronique quotidienne à la chronique du temps ? En cherchant, pour ce recueil, une entrée assez large pour compiler le plus de chroniques possible sous une thématique commune, j'ai découvert que ce dont j'avais parlé le plus souvent, c'était de cet universel si particulier et si problématique qu'on appelle la France : la France et ses paysages, la France et ses particularismes innombrables, la France et ses passions politiques - la France, de l'élection d'Emmanuel Macron au mouvement des Gilets jaunes. Aurélien Bellanger.
Beaucoup de choses ont été dites sur Michel Houellebecq, sur son œuvre un peu moins, sinon qu'on y trouvait le parfait catalogue du cynisme contemporain ou l'encyclopédie des ratages de la modernité. C'est une double méprise : Houellebecq est un écrivain sincère et ambitieux. Il ne cherche jamais à sauver ce qui ne peut plus l'être. Néanmoins, si le monde n'est pas toujours drôle, il est améliorable. Nous disposons, dans la science, des moyens de le réenchanter. L'homme n'est pas condamné au tragique. Désespérance et utopie, l'une comme l'autre argumentées avec soin : la douleur est un indice ; le monde doit être réparé. Les racines du mal sont trop profondes pour être entièrement arrachées, mais nous saurons en extraire des fleurs. Houellebecq est un écrivain romantique. De Pascal à Lovecraft, Houellebecq a étudié la littérature de la chute, mais c'est, de Novalis à Baudelaire, celle de la rédemption par la technique qu'il a choisi de continuer.
L'eurodance est un courant musical transeuropéen contemporain des grandes utopies de la fin du second millénaire : la fin de l'histoire, le traité de Maastricht et le triomphe de la logistique. L'époque est aux grands projets d'infrastructure et à la coopération internationale, au laboratoire du Cern et au tunnel sous la Manche. L'Europe déchirée par l'histoire commence à croire à une paix possible. L'eurodance, la musique de fête de la jeunesse de ces années-là, est pourtant d'une tristesse infinie. L'eurodance est peut-être le dernier grand courant artistique transeuropéen. Ce texte propose de l'entendre comme une élégie européenne. C'est la première partie d'un spectacle appelé 1993, spectacle joué par des acteurs nés cette année-là, et mis en scène par Julien Gosselin.
L'eurodance est un courant musical transeuropéen contemporain des grandes utopies de la fin du second millénaire : la fin de l'histoire, le traité de Maastricht et le triomphe de la logistique.
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